jeudi 15 mai 2008

Sokalique et Ocean Jasper, Pêcheurs, Laconia et U-156

Aujourd'hui, un peu de "comportementologie maritime" car il existe en mer, toujours au moins deux façons de se comporter, quoi qu'il arrive... (page m.à.j. le 28 Janvier 2013) Les Sous-mariniers sont il aussi méchants?
"Le Parisien" et le procès Sokalique & (Sokalique) Prison ferme pour deux marins de l’Ocean Jasper (le 23 Jan. 2013) Une justice de carnaval, totalement ridiculisée. "On" (exactement, qui à Brest est ce "on"?) n'a fait aucun effort pour empêcher les salopards de "filer" et il nous fut aussi dit qu'on ne saurait les retrouver. De qui on se fout? Une équipe de télévision Française a su trouver leur domicile... 
Ne pas envoyer "les services" pour les "chopper" à leur bord ou bien chez eux pour les faire comparaître, c'est une honte. Que ces pirates salopards continuent certainement à naviguer, ça me gêne et je ne suis pas le seul! Des Lois et Conventions Internationales qui étant appliquées "à la lettre" permettent cet état de fait méritent-elles le Respect?
(Naufrage du Sokalique) Procès au pénal en Novembre (le 19 Oct. 2012)
("Ocean Jasper") Les marins Azéris exfiltrés (le 19 Sept. 2007) Rappel des faits...
(Brest) Le procès "Sokalique" ouvert (le 15 Nov. 2012 mais sans les pirates !)
Prison ferme requise contre le Cdt de l’Ocean Jasper (16 Nov. 2012)
Le 16 Mai 2008 à 20h50, l'émission de TV (FR3) Thalassa a évoqué l'affaire du Sokalique et coulé par l'Ocean Jasper lors d'un accident de mer qui mérite quelques explications. Nous sommes complémentaires, c'est pourquoi j'y reviens ici même. Ceci est à la fois la re-publication et une "amplification" du contenu du premier "Marine Inconnue" disparu le 16 Mars 2008.
L'armateur Turc de l'Ocean Jasper ne s'est pas montré un homme parfait. La perfection n'existe pas dans l'Humanité et si c'était le cas, rien de ce genre n'arriverait à bord de ses navires. Ceci dit, il a dès les premiers jours plusieurs fois exprimé ses profonds regrets, que je suppose de ce fait, sincères. C'était bien la moindre des choses! J'espère qu'il a su prendre quelques mesures fortes dans son Entreprise pour tenter d'éviter tout risque de récidive...

Madame Yvette Jobard, veuve du Capitaine Pêcheur du Sokalique naufragé en Août 2007, est furieuse. Elle nous a fait connaître son second coup de gueule mémorable, après quelques tentatives de l'armateur de l'Ocean Jasper pour la convaincre de retirer sa plainte en lui proposant beaucoup d'argent, de l'argent sale nous dit-elle ce 23 Janvier 2008. C'est le bon mot pour le dire, car cela ne sent pas très propre...

L'Ocean Jasper essaie encore de se cacher, honteux peut-être.

Elle exige en effet que la mort stupide de son époux serve au moins à quelque chose, par exemple à punir sévèrement et surtout, nous faire réfléchir à partir d'un salutaire et hélas indispensable avertissement à tous les pirates des années 2000.
En tant qu'ancien marin, j'ai été scandalisé par le comportement inadmissible de l'officier de quart de l'Ocean Jasper, de son équipage et de son commandant. Nous sommes fort loin aujourd'hui en 2008 du Cdt Hartenstein de l'U-156 et de son équipage, pas "seulement" loin dans le temps et le contexte! Les deux comportements de marins décrits ci-après sont très intéressants à comparer:
Celui des "marins du commerce" de l'Ocean Jasper et celui des jeunes guerriers de l'U-156, qui furent les "exécutants" d'un évènement Terrible, l'un des plus extraordinaires de la seconde guerre mondiale. Etrangement, la guerre totale fut suspendue pour un temps, le temps de sauver le plus de monde possible. C'est arrivé en mer. Tout peut arriver en mer...
Le Cdt de l'U156, Werner Hartenstein.

Un excellent et documenté site-blog Canadien nous a évoqué avec une grande précision cette incroyable histoire presque oubliée en 2008. Je me contenterai donc de résumer l'évènement, car cet aimable camarade et beaucoup d'autres en ont parlé plus et mieux que moi. Consultez donc notre ami Google avec "U-156", "Hartenstein", "Cappelini" ou" Laconia"... Dans au moins cinq langues, sans compter les livres qui furent consacrés à "l'affaire" du Laconia:

Un désastre inoubliable mais presque oublié en 2008

L'Ocean Jasper et le Sokalique ou le Laconia et l'U-156. Ces deux "couples" de navires ont fort peu de choses en commun. Pourtant ces deux évènements constituent l'occasion de comparer leur contexte car c'est intéressant, même et surtout s'ils sont éloignés dans le temps. C'est de la "comportementologie" Marine car il existe en mer, toujours au moins deux façons de se comporter, quoi qu'il arrive...
U-Boot du type IX dont faisait partie l'U-156:
L'U-505 fut sauvé de la guerre et de la casse dans des
conditions étonnantes
. Il est aujourd'hui visible à
Chicago, au musée des sciences et techniques.


Il était une fois un sous-marin allemand de la seconde guerre mondiale. Naturellement il aurait dû comme les autres imprimer dans notre mémoire collective, le souvenir brut de la sauvagerie de la guerre sous-marine et des conséquences du nazisme. L'U-156 nous laisse au contraire un souvenir brouillé ou pour mieux dire, double. L'U-156 devait jouer le rôle du très méchant, ce qu'il fit effectivement "pour commencer" mais pas "seulement"...
L'équipage du sous-marin Allemand U-156 et son Cdt.

L'équipage de l'U-156 profite ici d'un moment de détente en patrouille dans l'Océan Atlantique Sud, où il avait comme les autres pour mission de perturber le transport maritime allié par tous les moyens. Les navires des pays neutres risquaient aussi en permanence d'en faire les frais. Rencontrés en mer, ils étaient "arraisonnés" et on leur demandait la consultation des papiers du bord, à commencer par ceux du chargement. Le tout était suivie d'une visite rapide que ne permettraient plus les conteneurs en 2008.
Si par malchance, le navire transportait quelque chose pour les alliés...:
-"C'est avec nos plus profonds regrets que nous vous invitons toutes et tous à prendre quelques affaires, puis à descendre dans vos chaloupes. Je suis absolument navré, mais nous allons devoir procéder à..." D'autre part toute émission radio était alors bien sûr, plus que hautement risquée. Les sous-marins alliés procédaient de même, mais c'est une autre histoire.
Bien sûr lors de la rencontre d'un navire ennemi en "zone de guerre", la frappe était effectuée sans aucun avertissement et à toute heure du jour où de la nuit. Les "très regrettables erreurs" n'étaient pas rares et de nombreux navires neutres en firent les frais, souvent pour avoir eu le tort d'avoir une "attitude peu claire" et de se trouver là où on ne les attendait pas. Ce n'était pas le "temps des bisounours"...
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Situation du naufrage
Il était une fois (bis) dans l'Atlantique Sud le 12 Septembre 1942 vers 20h00 locales, un grand paquebot Anglais qui faisait route seul, c.à.d. sans aucune protection. Le Laconia regagnait l’Angleterre en venant de Suez via Le Cap avec plus 3000 passagers à son bord dont un très grand nombre de femmes et d’enfants de tous âges, sans oublier de citer environ 1800 prisonniers de guerre Italiens et leurs gardiens Polonais. Dans la série "la croisière s'amuse":
Pour rester poli je ne dirai ici rien de l'inconscience des organisateurs Anglais de cette traversée, que le commandant du Laconia "ne sentait pas". Le pauvre tenta pourtant d'éviter ça par tous les moyens sans succès, mais les ordres sont les ordres et l'U-156 qui "passait par là" a vu sa haute silhouette. Fin prêt à 20h11, il le torpilla donc naturellement puis le Laconia coula comme une pierre en quelques minutes.
Peu après son forfait Hartenstein fit traverser la vaste zone des débris flottants par l'U-156 conformément à la "tradition", pour interroger les officiers et donner des produits de première nécessité aux naufragés. L'équipage d'un navire ennemi coulé n'est plus un ennemi. Le manque de place empêche naturellement un sous-marin d'héberger tout un équipage, mais pas de s'assurer de leur survie. Seul un impératif absolu de sécurité du sous-marin motivait alors l'abandon total des gens à leur sort.
Avec horreur, Hartenstein et son équipage eurent vite une terrible mauvaise surprise, des milliers de personnes très souvent blessées barbotaient au milieu des dizaines de requins. Le monde des requins y penserait encore aujourd'hui s'ils avaient une mémoire collective... Des débris et quelques canots, c'était tout ce qui restait du paquebot à 20h20. Les Allemands furent encore plus consternés de trouver par centaines des alliés Italiens parmi les naufragés.
Les U-Boote n'étant pas très grands, ils se retrouvèrent vite avec plus de 200 personnes sur le pont, ils prirent les canots en remorque puis lancèrent un appel de détresse "ouvert" destinés à tous les navires de la zone en garantissant sa "non-belligérance". L'Etat-major à Lorient fut consulté et l'affaire remonta vite jusqu'à l'amiral Dönitz, puis encore plus haut dans la hiérarchie militaire.
L’Etat-major de l’Amiral était d’avis de rejeter tout le monde à l’eau. Mais Dönitz lui-même s’y opposa. Mieux, il donna l’ordre à trois sous-marins Allemands et un sous-marin Italien de Bordeaux, c.à.d. les plus proches, de rallier le lieu du naufrage. Il demanda aussi aux Français de Dakar d’envoyer des bâtiments et cela fut fait aussi rapidement que possible.
Passagères du Laconia et de l'U-156...

L’U-505, l’U-506 et le Cappelini firent aussitôt route vers le point indiqué tandis que la Marine à Dakar fit appareiller le croiseur Gloire tandis que l’Annamite et le Dumont d’Urville étaient déroutés. Pendant ce temps beaucoup de naufragés disparurent noyés, blessés ou tués par les requins, Hartenstein envoya des messages en clair et en anglais aux Alliés, les priant de l’aider dans son sauvetage. L’U-505 et l’U-506 arrivèrent les premiers et prirent à leur bord de nombreux naufragés. Un accord d'arrêt total de la "belligérance" avait été négocié par l'intermédiaire du CICR.
Mais le 16 septembre à midi un quadrimoteur survola l’U-156 puis le bombarda immédiatement. Le pavillon blanc à croix-rouge était pourtant visible. Qui va résister à la tentation d'une si belle cible?
Le U-Boot dut plonger d'urgence avec de graves avaries après s’être débarrassé de ses passagers de pont. L’avion, on le sait aujourd’hui, était un "B24 Liberator" américain basé à l'Ile Ascension qui passait par hasard, étant en exercice. Ce drame unique dans toutes les annales maritimes par le grand nombre des naufragés et par la nationalité des navires venus au secours des rescapés, Allemands, Italiens et Français devait avoir des conséquences très graves...
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L'Amiral Karl Dönitz
Furieux, l’Amiral Dönitz a interdit par la suite formellement le sauvetage des naufragés des navires torpillés. Cet ordre, l’Ordre "Triton Null" et sa nomination en Avril 1945 en tant que successeur par Hitler avant sa mort, devaient lui valoir à Nuremberg dix ans de prison.
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Capitaine de vaisseau en retraite et ex...
Les équipages des 4 sous-marins et des navires Français de la base de Dakar, comme les quelques centaines de rescapés qui racontèrent plus tard des scènes dantesques et surréalistes vécues dans ces circonstances épouvantables. En effet récupérer tous ces gens n'était pas facile, il "en restait" toujours plus à "ramasser ça et là", où que l'on se dirige. Plus on en prenait à bord, plus en on trouvait qui "barbotaient" avec les "jean-louis" autour d’eux. Ceci dura plusieurs jours jusqu'à l'arrivée des navires Français et leur réelle "capacité d'hébergement" que les sous-marins n'ont pas... Les photos peuvent je crois se passer de tout autre commentaire.
L'U-506 et un canot du Laconia

Une comparaison peut être proposée entre ces deux situations. D'un côté vous avez des sous-mariniers en mission de guerre et traqués sans merci par une aéronavale toujours plus efficace. Ils pouvaient fort bien "fermer les yeux", rester discrets, puis "passer leur chemin" après "l'exécution" du navire ennemi qui après tout, "l'avait cherché". Ils ont tout au contraire, délibérément mis en danger leur navire, leur vie et leur sécurité sans aucune véritable hésitation pour sauver le plus de monde possible.
Le navire des salauds reste prisonnier à la base sous-marine de Brest

De l'autre côté, vous avez une petite bande de pirates aux ordre d'un "affairiste" sans aucun principe humanitaire, qui après une fausse manoeuvre qu'ils crurent un moment "sans témoins" donc sans bavure, ont en parfaite connaissance de cause, laissé "barboter" les gars du Sokalique dans l'eau froide peu après la collision. Ils ont ensuite repris leur route sans signaler "l'incident"... Sans doute ont-ils eu peur que la "Royale" envoie un SNA ou l'Aéronavale les torpiller. Tout cela est bien sympathique...
Mille sabords! Qu'on pende immédiatement ces pirates!

Lorsque j'étais à l'Ecole de la Marine Marchande entre 1976 et 1979, il était absolument impensable de laisser des gens "à la baille"! Pour preuve, "à l'époque" je n'ai JAMAIS entendu dire que cela arrivait, ni (encore moins) lu cela dans les journaux.
Au contraire! Nos lectures étaient en partie constituées de récits maritimes d'un temps lointain, quand les gars de tous les pays risquaient leur vie parfois sans même prendre la peine d'y penser, pour sauver du monde, même des sous-mariniers Allemands fort suspects de sympathies nazies, donc censés être très méchants... On est fort loin de ça en 2008.

Le "nez" de l'Ocean Jasper en avait encore des traces...

Depuis le début des années 1990 on a pourtant pu lire cela peu à peu, de plus en plus souvent puis régulièrement dans la presse professionnelle jusqu'à voir en 2007 l'affaire Sokalique éclater de façon beaucoup plus spectaculaire. C'est arrivé sans doute (entre autres causes) à la faveur du caractère émotif de Nicolas Sarkozy, qui a exercé une très forte pression sur les "Iles lointaines" de ce pavillon fantaisiste pour que le procès ait lieu en France, donc très au-delà de ce qui se fait "normalement" d'un point de vue juridique, c.à.d. au pays de l'Etat du pavillon du navire.

Cet armateur-pirate n'a pas de chance! Ses gars se sont faits chopper, Yvette Jobart ne se laisse pas embobiner (je suis sûr que cela n'a pas dû lui arriver souvent) et Sarkozy "l'a dans le collimateur" semble-t-il. Compte tenu de ce que nous savons de la vie politique, je crois pourvoir dire qu'aucun autre candidat élu à ce poste n'aurait autant pris cette affaire à coeur de cette façon. Nicolas Sarkozy a eu raison, même s'il existe des contradictions chez le personnage.
Il est fort possible que cette histoire coûte très cher à cette entreprise nuisible et à son patron. En disparaissant elle ferait peut-être de la place à des gens plus sérieux. On peut rêver car le marché étant ce qu'il est devenu... Ils paieront peut-être pour les autres, ceux qui réussissent toujours à ne pas se faire prendre. "Cerise sur le gâteau", la triste image de marque de cet armateur pirate risque fatalement de faire en sorte que le procès soit particulièrement sévère.Mais ira-t-on jusqu'à la prison? Au XVIIIème siècle les pirates étaient pendus haut et court, pas en 2000. Le sceptique que je suis à propos de la peine de mort, regrette cependant ce manque de fermeté envers des gens qui ne méritent pas le qualificatif "humain". Ils ne sont pas civilisés et ces comportements inhumains devraient être traités comme tels.

Ceci doit aussi faire réfléchir les autorités maritimes des Iles Kiribati, à propos de ce qu'est vraiment un "pavillon de libre immatriculation"*, c'est à dire une véritable source collective d'emmerdements potentiels, au moins autant qu'un revenu fiscal.
On oubliera le pirate Cdt de l'Ocean Jasper. Hartenstein au contraire, nous pensons à lui.

Il y a hélas beaucoup d'autres choses à dire à propos du Sokalique et l'Ocean Jasper, car cette affaire fut évoquée ici en Août et Septembre 2007 à bord de "Marine Inconnue". Il existe en effet un second scandale dans le premier:
Les autorités Brestoises ont laissé partir les pirates de l'Ocean Jasper et personne ne sait où ils sont aujourd'hui! Le grand public ne doit pas ignorer que dans les villes portuaires en France, de nombreux "notables maritimes" du "monde du shipping" de Brest et d'ailleurs ou de la justice, sont trop souvent (plus qu'un peu) de véritables partisans avoués de la pratiques des pavillons de complaisance et "tout le monde se connaît". Ceci explique sans doute cela... En un temps de Respect véritable du Travail et de la Personne, l'Indignité Nationale et la privation des droits civiques seraient la récompense normale de ces comportement et ces modes de pensée...

Merci à Mer et Marine souvent "invité" et parfois même "pillé" à mon bord.
Merci aussi à http://subart.net/ bien sûr. C'est aussi un appel à les visiter.
Les méthodes du Grand-Amiral
U-BOOT, la cible
U-BOOT ou l’Anti-Marine Marchande

Capitulation en mer le 4 mai 1945
Les U-Boote avant et après le 4 mai 1945
Le Gyro s’envoie en l’air à bord d’un U-Boot
Le mal de mer, l’ennemi
Les U-Boote et le « Metox »
U-Boote, « La vache qui rit » et les tags
Les bases sous-marines
Le U-Boot et la marée blanche
Guy de Rothschild en mer
(à la réunion annuelle de Davos on dit:"pavillon de libre immatriculation")
Réponses aux commentaires reçus:
Certains actes, ce qu'a fait l'Ocean Jasper par exemple, ne doivent pas être considérés comme de la délinquance ou de la "simple" criminalité. Attaquer les pompiers ou l'abandon en mer devraient échapper à tout traitement juridique commun. "Faire du juridisme" dans ce genre de cas me semble totalement inapproprié. Il faut sabrer sans appel dès les faits établis, c'est une question de Civilisation d'abord, de sécurité ensuite.

D'autre part cette histoire est extraordinaire par le cumul. Observez l'Ocean Jasper! C'est surréaliste car sous n'importe quel angle, il y a toujours "quelque chose à voir"!
Mauvais état, très mauvaise conduite (pour rester poli), chargement dangereusement embarqué, surcharge, tentative d'évasion de l'armateur face à ses responsabilités, évasion de son équipage de pirates et pour conclure, pressions sur les témoins et les familles des victimes. Il ne manque plus que l'enlèvement des petits enfants Bretons ou des jeunes filles à Brest. Alors le tableau sera "parfait"!
C'en est même à se demander si pour les deux dernières suppositions, ce n'est pas uniquement faute de s'être fait prendre sur le fait
Personnellement, pour l'exemple, j'expédierais facilement une équipe de la DGSE pour faire enlever ces pirates où qu'ils se cachent. Ces types, tu en fous un (pris au hasard) en prison, si tu ne sais pas pourquoi l'avoir fait, lui il sait! C'est absolument hallucinant. Il existe un laxisme général en Europe à propos du comportement des entreprises. N'importe quoi est devenu possible dans tous les secteurs. (sauf la fraude à la TVA, car là on surveille!)
"Ce navire même s'il était en parfait état, ne doit pas avoir une forte valeur. Donc s'il n'existe pas d'autres moyens de pression que la caution sur ces affairistes louches." Il est même possible qu'ils ne perdent pas plus que le prix du bateau. L'entreprise destinataire des 2000 tonnes d'acier les attend toujours, mais elle avait payé ce transport... Comme l'a écrit Stéphane Jézéquel du "Télégramme de Brest" dans le numéro du 22 janvier, "la réputation du transport maritime ne s'en trouve pas grandie", ça c'est sûr!

Peu de gens savent aujourd'hui ce qu'est l'horreur d'un torpillage. Depuis 1945 seul le Belgrano eut ce "privilège" (en 1982). J'ai vu trois de "mes anciens" craquer nerveusement en nous racontant leur expérience terrible des convois de l'Atlantique Nord. Le risque d'être attaqué en se retrouvant seul après une tempête était en soi déjà terrifiant.
Lorsqu'un convoi de 40 cargos était infiltré la nuit par une "meute" de "loups gris" de l'amiral Dönitz, des navires chargés de munitions explosaient soudain partout autour de vous toutes les 5 à 10 minutes en déployant chacun une flamme de plusieurs kilomètres de hauteur, ce qui m'est parfaitement inimaginable. Pour ceux-là, au moins "c'était" rapide...
L'Argentin Belgrano torpillé par un SNA Anglais en 1982.
Vous pouvez imaginer la tension nerveuse induite, car quoi que vous fassiez...

Bien navicalement - Thierry Bressol - R/O
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